Eaux de baignades dans le lac Saint-Joseph
Afin d’approfondir les connaissances sur la qualité de l’eau pour la baignade dans le lac Saint-Joseph, la CBJC a échantillonné le plan d’eau de la mi-juillet jusqu’en début septembre. Le lieu des six stations a été choisi en fonction de critères basés sur les connaissances antérieures et l’hydrographie du lac. Les analyses microbiologiques, menées en partenariat avec le CTeau, ont permis d’évaluer la qualité des eaux de baignade selon deux paramètres clés. Dans le cadre de ce projet, des outils éducatifs ont été développés pour sensibiliser le public. Lors du Défi du lac Saint-Joseph, un kiosque sur les cyanobactéries a été tenu pour informer les citoyens sur la reconnaissance des épisodes de fleurs d’eau. De plus, une capsule vidéo a été réalisée pour expliquer les campagnes d’échantillonnage et proposer des actions simples à entreprendre à la maison pour limiter les sources de contamination des plans d’eau.
Ce projet est rendu possible grâce à une contribution du Programme de soutien régional aux enjeux de l’eau, lié au plan d’action de la Stratégie québécoise de l’eau, qui déploie des mesures concrètes pour protéger, utiliser et gérer l’eau et les milieux aquatiques de façon responsable, intégrée et durable. Nous tenons aussi à remercier l’APPELSJ pour sa contribution financière au projet.
L’indice de qualité bactériologique et physico-chimique de l’eau (IQBP)
L’IQBP sert à évaluer la qualité générale de l’eau des rivières et des petits cours d’eau en considérant les usages suivants : la baignade et les activités nautiques, la protection de la vie aquatique, la protection du plan d’eau contre l’eutrophisation, et l’approvisionnement en eau brute à des fins de consommation. Cet indice est basé sur des descripteurs conventionnels de la qualité de l’eau.
Dans la zone de la Jacques-Cartier, 6 variables sont analysées:
– Le phosphore
– Les coliformes fécaux
– Les matières en suspension
– L’azote amoniacal
– Les nitrites-nitrates
– La chlorophylle a totale
Afin de connaître la qualité de l’eau de la zone de la Jacques-Cartier, il existe un atlas interactif de la qualité des eaux de surface et des écosystèmes aquatiques.
L’IQBP a aussi ses limites. En effet, le suivi de descripteurs conventionnels de la qualité de l’eau ne nous renseigne pas sur la présence de substances toxiques, pas plus que sur la perte ou la dégradation d’habitats essentiels au maintien de la vie aquatique. Des approches complémentaires basées sur l’intégrité de l’écosystème doivent alors être utilisées si l’on veut établir un diagnostic plus global.
Pourquoi s’assurer de la conformité et du bon fonctionnement de son installation septique ?
Parce que les installations septiques non-conformes ou non-fonctionnelles rejettent dans l’environnement encore plus de phosphore et de bactéries nocives pour la santé.
En l’absence de réseau d’égoûts municipaux pour recueillir les eaux usées, les habitations sont pourvues d’une installation septique individuelle. Si c’est votre cas, les eaux usées de votre habitation (machine à laver, toilette, douche, lavabos, lave-vaisselle, etc.) sont dirigées vers une fosse septique puis vers un champ d’épuration, sous la pelouse qui agit comme un filtre.
Voici comment ce filtre fonctionne :
– L’eau et les déchets sont évacués dans la fosse septique où les solides forment une boue et de l’écume. Il sont alors décomposés par des micro-organismes.
– Par la suite, le liquide, nommé effluent, se dirige vers le champ d’épuration où il sera purifié en percolant dans le sol. Ce sont les micro-organismes présents dans le sol qui se chargent de recycler les matières organiques en éléments comme le phosphore.
Bonne pratiques
– Informez-vous des règlements concernant les installations septiques que votre municipalité se doit de faire respecter.
– Inspectez régulièrement vos installations septiques : vérifiez si l’eau s’évacue correctement, s’il y a des odeurs, si le dessus du champ d’épuration est spongieux ou qu’un liquide gris apparaît dans la cours.
– Faites faire la vidange de la fosse septique : tous les 2 ans pour une résidence principale et tous les 4 ans pour une résidence secondaire.
– N’installez rien sur le champ d’épuration (stationnement, construction, revêtement, arbres ou arbustes). N’y faites pousser que du gazon.
– Informez-vous avant de procéder à la réfection de votre vieux système, il y a une méthode adaptée à votre type de terrain.
– Espacez l’utilisation de votre lave-vaisselle et de votre lessiveuse. Ainsi la fosse septique gardera son efficacité.
– Utilisez des produits domestiques biodégradables, non toxiques et sans phosphate.
Pratiques à éviter
– Le déversement de produits toxiques (solvants, peintures, pesticides, détergents, javellisants) qui vont causer la mort des micro-organismes purificateurs de votre installation.
– Les cheveux, le café, la soie dentaire, les tampons hygiéniques, les mégots de cigarettes, les huiles et graisses, les couches ou les condoms qui ne seront pas décomposés totalement.
– L’utilisation de broyeur à déchets qui augmentent jusqu’à 20% la quantité de matière organique dans la fosse.
– L’arrosage du gazon sur le champ d’épuration.
– La consommation excessive d’eau.
– Utilisez des produits domestiques biodégradables, non toxiques et sans phosphate.
Saviez-vous que votre fosse septique a une charge maximale ?
Il est important de la respecter, car à chaque fois que vous évacuez une quantité d’eau dans la fosse, celle-ci se vide de la même quantité vers le champ d’épuration. Alors, si vous faites 3 brassées de lessive la même journée, c’est environ 600 litres d’eau supplémentaires qui viendront rejoindre l’eau usée de la vaisselle, des toilettes, des douches, etc. La charge maximale sera alors dépassée et les micro-organismes n’auront pas le temps de débarrasser l’eau usée d’une partie de ses polluants.
*La charge maximale c’est le volume d’eaux usées que la fosse septique peut absorber à la fois. Les eaux usées doivent séjourner un minimum de 24 heures dans la fosse avant d’être transférées vers le champ d’épuration. Ex. La charge d’une fosse pour 4 chambres à coucher est d’environ 435 litres.
Pour davantage d’informations Consultez le document Votre installation septique ou encore le Guide bleu du résident
Plusieurs types de contamination peuvent affecter la qualité de l’eau du bassin versant de la Jacques-Cartier
Cependant, quelques petits gestes simples peuvent contribuer à conserver la qualité de l’eau ou à l’améliorer :
1) Planifier les impacts possibles des travaux sur les cours d’eau avoisinants
2) Respecter la bande riveraine réglementaire
3) S’assurer de la conformité des installations septiques individuelles
4) Éviter les rejets liquides, solides ou d’agents contaminants dans l’eau
5) Minimiser l’érosion, notamment en agriculture, par l’aménagement à des endroits spécifiques de traverses d’animaux ou de machinerie pour éviter de passer dans le lit du cours d’eau
6) Prêcher par l’exemple en tant que citoyen ou municipalité et encourager les autres à faire de même
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